Mon projet initial n’était pas de poser définitivement mes valises en Australie. Et pourtant, je suis retourné en Tasmanie peu de temps après l’avoir quittée. J’ai cherché un job d’été histoire de renflouer mes maigres économies et un fermier m’a proposé de devenir fruit picker. Ça a été une aventure humaine exceptionnelle.
Le Fruit-picking qu’est ce que c’est ?
Les autorités australiennes sont très généreuses en matière de visa. Elles vous offrent même un coup de pouce en vous offrant accès à des jobs d’été comptabilisés si vous souhaitez renouveler votre visa. Le fruit picking fait partie de ces sésames qui ne se refusent pas. Vous travaillez dans les champs 88 jours (consécutifs ou non), justificatifs à l’appui et vous décrochez 12 mois de bonheur supplémentaires sur le territoire. Le job backpacker Tasmanie idéal, en somme !
Le principe est simple : récolter des fruits ou d’autres produits agricoles selon la période de l’année. La cueillette est un moment de partage entre étrangers et locaux. J’y ai d’ailleurs trouvé l’occasion d’enrichir mon vocabulaire et d’en apprendre davantage sur les trésors cachés de la Tasmanie mais ce n’est pas le sujet.
Pour devenir fruit picker, vous pouvez directement vous présenter aux fermiers ou vous aider du guide Harvest Trail mis en ligne par le gouvernement. Je trouve que le site est très bien fait car il vous offre accès à un calendrier des récoltes par région. Dans les villes de Tasmanie comme Smithton et Deloraine, les légumes ont besoin d’être collectés de janvier à décembre.
Topo sur les conditions de travail
En bon expat que vous êtes (ou que vous prévoyez de devenir), vous vous posez certainement des questions sur les aspects pratiques. Je ne vous mentirai pas, le job de fruit picker est physique, surtout quand le soleil vous nargue depuis les premières lueurs de l’aube jusqu’après votre journée de travail. Quoi qu’il en soit, vous n’avez pas besoin de vous entraîner en amont, histoire de gagner quelques muscles en plus.
Vous pensez que je me contredis un peu ? En fait, non car il existe plusieurs formes de fruit picking. Certains produits agricoles se cueillent par exemple dans les arbres, tandis que d’autres se ramassent au sol. Après, il y a le choix entre collecte sélective et cueillette massive. Dans le premier cas, les fruits et légumes sont triés à la source en fonction de leur couleur ou de leur taille. Dans le second cas, vous cueillez tout ce qui vous passe sous la main.
Aucune expérience n’est requise pour travailler en Tasmanie en tant que fruit picker. Le fermier qui vous embauche vous fournit les directives et vous apprenez sur le tas.
Salaire à l’heure ou à la bin ?
Chaque fermier est libre de fixer le mode de rémunération. Il est donc fréquent que les fruit pickers soient payés à l’heure, en particulier pour cueillir des produits délicats. C’est le bon plan parfait pour les débutants.
Une fois que vous gagnez de l’expérience, vous pouvez tenter de travailler au rendement. On parle surtout de salaire à la bin, en référence aux caisses utilisées pour la cueillette. Si vous êtes costaud, vous pourrez pratiquement tout cueillir. En revanche, si votre forme physique fait des caprices, je vous conseille les fruits les plus légers comme la cerise. Votre caisse sera beaucoup moins lourde que si vous la remplissez de melons ou de poires et votre salaire sera naturellement plus conséquent.
Je l’avoue, mes muscles ont un peu (beaucoup) râlé après les premières journées dans les champs et pourtant je ne regrette absolument pas cette aventure qui m’a fait tomber plus amoureux encore de ma belle Tasmanie.